Présentation d'Ewen

Nous avions créer ce blog après l'annonce de la maladie, qu'il nous en était difficile d'en parler.
Vous trouverez dans ce blog ce qu'était la maladie d'Ewen, avec des liens pour trouver plus d'informations, l'histoire d'autres bébés atteints comme lui par cette maladie.
Vous comprendrez aussi pourquoi il était important de ne pas venir me voir si vous étiez malade et de faire le maximum pour ne pas contaminer mes parents, car ils voulaient me serrer dans leurs bras le plus longtemps possible ;)

Amyotrophie Spinale Infantile type 1 - Définition

La maladie

"Que sont les amyotrophies spinales proximales ?
Les amyotrophies spinales proximales (ou amyotrophies spinales antérieures, ASA) sont un groupe de maladies héréditaires qui se caractérisent par une faiblesse musculaire liée à une paralysie plus ou moins importante, et par une fonte ou « atrophie » des muscles de la racine des membres, c’est-à-dire des hanches, des épaules (muscles dits « proximaux »), ainsi que des muscles du tronc.
Ces affections sont dues à la dégénérescence des cellules nerveuses qui stimulent et commandent ces muscles (les motoneurones). Elles n’affectent en aucun cas les fonctions intellectuelles.

Parmi les amyotrophies spinales proximales, on distingue quatre types (deux types infantiles, un type juvénile et un type de l’adulte) :

- le type I, appelé maladie de Werdnig-Hoffmann ou amyotrophie spinale infantile sévère, apparaissant avant l’âge de 6 mois et caractérisé par l’absence d’acquisition de la station assise. Il existe des sous-types d’ASA de type I de sévérité variable ;
- le type II, ou amyotrophie spinale infantile intermédiaire, survenant à l’âge de 6 à 18 mois et caractérisé par l’absence d’acquisition de la marche ;
- le type III, aussi appelé amyotrophie spinale juvénile ou maladie de Kugelberg-Welander, survenant après l’âge d’acquisition de la marche (après 18 mois - 2 ans) ;
- le type IV ou amyotrophie spinale adulte, se manifestant à l’âge adulte.


Combien de personnes sont atteintes de ces maladies ? Sont-elles présentes partout ?
On estime le nombre de personnes atteintes d’amyotrophie spinale infantile (ASI de type I, II ou III) à une sur 6 000 à 10 000 naissances. L’amyotrophie spinale débutant à l’âge adulte est plus rare, elle concerne 1 personne sur 300 000 environ. Il y a en France environ 120 nouveaux cas d’amyotrophie spinale par an, et au total environ 2 500 malades, tous types confondus.
 

Qui peut en être atteint ?
L’amyotrophie spinale peut se déclarer à tous les âges, même si elle apparaît plus souvent dans l’enfance qu’à l’âge adulte. Elle touche aussi bien les filles que les garçons.

A quoi est-elle due ? Comment expliquer les symptômes ?
L’amyotrophie spinale est une maladie génétique, c’est-à-dire qu’elle est due à l’altération (mutation) ou à l’absence (délétion) d’un gène. Il s’agit du gène nommé SMN1. En fait, ce gène défectueux ou absent n’est pas capable de donner les bonnes informations pour produire une protéine appelée SMN (protéine de « survie du motoneurone »). La protéine SMN est par conséquent déficiente, et le bon fonctionnement des motoneurones, ou neurones moteurs, est alors impossible. Les motoneurones sont des cellules nerveuses transmettant les ordres de mouvement entre la moelle épinière et les muscles qui vont effectuer le mouvement commandé. Sans la protéine SMN, les motoneurones permettant de « donner des ordres » aux muscles sont lésés et meurent. Les muscles en question deviennent inactifs,
s’affaiblissent et s’atrophient.
Il semblerait que certaines formes d’ASA soient moins sévères et se déclarent plus tard que d’autres lorsqu’une petite quantité de protéine SMN fonctionnelle est produite par l’intermédiaire d’un second gène, le gène SMN2. Celui-ci est en quelque sorte une « copie de secours » de SMN1, et il peut «compenser » l’absence ou l’altération du gène SMN1.
En fonction de cette compensation plus ou moins efficace, la maladie sera plus ou moins sévère.

Est-elle contagieuse ?
Non, l’amyotrophie spinale n’est pas contagieuse.

Quelles en sont les manifestations ? Quelles sont les évolutions possibles ?
Les quatre types d’amyotrophie spinale proximale se caractérisent par une faiblesse musculaire de sévérité très variable, touchant principalement les membres inférieurs, comme expliqué ci-dessous. Dans certains cas, on peut également observer une perte de réflexes et un tremblement des mains et des doigts.
Étant donné que, chez l’enfant, le développement du squelette repose en partie sur un fonctionnement normal des muscles, une déviation et une torsion de la colonne vertébrale (scoliose) ainsi que des rétractions musculaires et des contractions articulaires finissent par survenir. En revanche, les muscles des organes (contrôle de la vessie par exemple) ne sont pas touchés, mais une constipation importante est souvent présente. De même, un reflux gastro-oesophagien est fréquemment observé. Il s’agit du retour dans l'œsophage du contenu acide de l’estomac, qui entraîne, après les repas, des brûlures avec parfois des régurgitations acides et qui peut nécessiter un traitement.
Par ailleurs, aucune forme d’ASA n’altère l’intelligence ou la sensibilité (à la chaleur, à la douleur, au toucher, etc.). Certaines observations tendent à montrer que les personnes atteintes d’ASA sont exceptionnellement sociables et communicatives.
L’évolution des amyotrophies spinales proximales est variable : généralement, plus le début est précoce (dès la naissance ou au cours des premiers mois de la vie, gênant le développement de l’enfant), plus le pronostic est sévère.
Il est toutefois nécessaire de rappeler que chaque cas est particulier et qu’il est impossible de prévoir précisément l’évolution à long terme de la maladie, du moins au début, lors du diagnostic.

• L’amyotrophie spinale de type I (ou maladie de Werdnig-Hoffmann)
Ce type représente environ 35 % de la totalité des cas d’amyotrophie spinale. Les premiers symptômes de l’ASI de type I se manifestent avant l’âge de 6 mois, et dans la majorité des cas avant 3 mois. Il arrive parfois que les mères remarquent une diminution des mouvements du fœtus dans les derniers mois de la grossesse.
Les bébés atteints ont une grande faiblesse musculaire (hypotonie) se traduisant par un faible maintien de la tête, des mouvements de jambes peu vigoureux et des gestes lents. Dans certains cas sévères, les bébés sont quasiment immobiles dès la naissance, à l’exception de petits mouvements des mains, des pieds et des yeux. Les pleurs sont également faibles.
En fait, l’atteinte musculaire commence par la racine des membres (hanches et épaules) pour s’étendre jusqu’aux extrémités (pieds et mains). Les muscles se rétractent et fixent les articulations, ce qui entraîne une attitude demi-fléchie des genoux et des coudes ou une rotation anormale des pieds (tournés vers l’intérieur).
Plus tard, téter ou avaler peut parfois être difficile pour ces bébés : la succion est faible et l’effort de mastication entraîne une fatigue importante, rendant l’alimentation normale difficile, voire impossible.
L’atteinte des muscles du système respiratoire entraîne une toux faible et inefficace, et réduit la capacité à se défendre contre les infections respiratoires.
Ces difficultés respiratoires sont généralement à l’origine d’un mauvais pronostic vital : au moment du diagnostic, les médecins informent les parents que l’espérance de vie de leur enfant sera probablement très courte.

Peut-on dépister cette maladie avant qu’elle ne se déclare?
Non, sauf si l’on connaît les mutations du gène (par exemple lorsqu’un des frères et sœurs est atteint et que l’analyse génétique a identifié la mutation).

Les aspects génétiques

Quels sont les risques de transmission aux enfants?
L’amyotrophie spinale est une maladie génétique héréditaire due à un défaut du gène SMN1.
La transmission de l’amyotrophie spinale se fait de façon autosomique récessive, ce qui signifie que les parents ne sont pas malades, mais qu’ils sont tous les deux porteurs d’un exemplaire défectueux du gène SMN1 (figure 1). En effet, chaque individu possède deux exemplaires de chaque gène, l’un provenant du père, l’autre de la mère. Seuls les enfants ayant reçu le gène défectueux (muté) à la fois de leur père et de leur mère sont atteints.
Dans ce cas, la probabilité pour un couple ayant déjà donné naissance à un enfant malade d’avoir un autre enfant atteint d’amyotrophie spinale est de 1 sur 4 à chaque nouvelle grossesse.
Dans 2 % des cas cependant, la maladie est due à la survenue par hasard d’une mutation du gène SMN1 (mutation de novo) chez l’enfant atteint. Dans ces cas, la maladie n’est pas transmise par les parents, et ceux-ci ont un risque semblable à celui de la population générale de donner naissance à un autre enfant atteint.




Figure 1
Les deux parents portent le gène SMN1 muté (« a »), mais ils ne sont pas malades (on dit qu’ils sont
hétérozygotes).
L’enfant a/a a reçu les deux gènes mutés de son père et de sa mère : il est atteint de l’amyotrophie spinale (on dit qu’il est homozygote).
Les enfants A/a portent un gène sain (« A ») et un gène malade (« a »), ils sont hétérozygotes : ils ne
développeront pas la maladie, mais risquent de transmettre le gène muté comme leurs parents.
L’enfant A/A n’a hérité d’aucun gène muté, ni celui de sa mère ni celui de son père : il n’est pas malade et ne risque pas de transmettre la maladie.

Peut-on dépister cette maladie avant qu’elle ne se déclare?
Non, sauf si l’on connaît les mutations du gène (par exemple lorsqu’un des frères et soeurs est atteint et que l’analyse génétique a identifié la mutation).

Existe-t-il un traitement curatif pour l’amyotrophie spinale ?
A l’heure actuelle, il n’existe pas de traitement permettant de guérir les patients ayant une amyotrophie spinale."

 

Pour en savoir plus, ci-dessous les sites de références : 

AmyotrophieSpinaleProximale.pdf
amyotrophie.spinale.free.fr

orpha.net

myonet.org